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BONS BAISERS DE MORUROA

 

Entre 1966 et 1996, la France a procédé à 193 essais nucléaires en Polynésie. Pendant cette période, de nombreux personnels civils et militaires originaires de métropole et de Polynésie ont séjourné sur les atolls. Des années plus tard certains ont développé des cancers à répétition. Malgré les dénégations des militaires, les scientifiques sont formels : c’est bien la proximité avec les explosions qui est la cause de leurs maladies. Plus grave

encore, nous apprenons dans ce film, que les radiations subies peuvent engendrer des malformations génétiques qui vont se transmettre de génération en génération.

Florence a effectué plusieurs séjours dans les bases atomiques de Moruroa. «Mon plus grand regret c’est d’avoir contaminé mes filles et peut-être, mes petits-enfants». Aujourd’hui ses filles sont aussi atteintes de maladies liées au nucléaire. Marion, la plus jeune, a développé un cancer à l’âge de trois ans et souffre de nombreux troubles. Comme sa mère, elle aussi a peur de l’avenir : «…et si j’ai des enfants, seront-ils en bonne santé ?".

Même constat chez André Potin. « Je me battrai jusqu’à mon dernier souffle, pas pour l’argent, mais pour mon enfant et pour que l’armée admette qu’elle nous a caché la vérité sur les risques ! »

Ses témoins, abîmés dans leur chair, s’exprimant parfois avec difficulté, ils nous racontent leur séjour, la fierté de participer à une aventure pour la gloire de la France et le prix fortqu’ils en payent aujourd’hui.

Avec leurs photos, leurs films, leurs souvenirs, nous découvrons les îles, la vie facile sous les tropiques, les vahinés, l’exotisme puis leurs souffrances et le combat contre l’oubli.

Ce film est un réquisitoire émouvant construit sur les souvenirs de ceux qui sont passés là-bas et les explications claires et impartiales des scientifiques qui, en France ou à l’étranger, tiennent tous le même discours. Oui, les autorités étaient parfaitement informées des risques sanitaires auxquels ils exposaient les populations et les personnels des sites nucléaires. Oui, des anomalies génétiques seront transmises aux générations suivantes, sans qu’on puisse raisonnablement prédire quand cette transmission s’arrêtera.

Deux des témoins qui ont participé à la réalisation de ce film ne verront jamais le travail de Larbi Benchiha. Emportés par les cancers qui les rongent depuis des années, ils sont aujourd’hui décédés.

GREETINGS FROM MORUROA

Between 1966 and 1996, France carried out 193 nuclear tests in Polynesia.  During this time, many civilian and military employees from mainland France and Polynesia lived on the atols.  Years later, some have developed recurring cancers.

Despite the denials of the military, scientists are certain : the proximity of the explosions is the cause of their illnesses.  Even worse, we learn from this film, that their exposure to radiation could bring about genetic malformations  that will be transmitted from generation to generation.

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