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MOHAMED CHOUIKH, UN CINÉASTE RÉSISTANT

Le cinéma algérien, en tout cas celui fait en Algérie par des cinéastes qui vivent et travaillent au pays, aurait dû, en toute logique, s’éteindre, mille raisons concouraient à sa disparition, d’abord le démantèlement progressif des structures étatiques de production, puis le désengagement total de l’état. Ensuite, vint la période de privatisation des salles de cinéma, elles devenus au mieux des lieux où on diffuse des séries b en cassettes VHS piratées, au pire, elles ont été transformées en hangars de stockage de denrées diverses. Enfin, le coup de grâce lui a été porté par l’apparition de la nébuleuse terroriste. Désormais l’Algérie avait changé radicalement de visage, la chasse aux artistes, aux journalistes et aux écrivains a été déclarée ouverte.

La suite, hélas on ne la connaît que trop, l’exode ! Ceux et celles qui ont la vigilance d’échapper aux balles et aux couteaux des tueurs se sont réfugiés en Europe, et comme le cauchemar a duré, ils ont fini par s’y installer, trouver leur marque dans le pays de la nouvelle vague.

Mais comme le village gaulois face à l’omnipotence romaine, certains cinéastes algériens, ont contre vents et marrées, décidés de restés et de continuer à faire des films, des films d’urgence avec des bouts de ficelles et des risques à chaque prise. Ils sont une dizaine, surtout des femmes, mais je citerai seulement celui qui est par la force des choses devenus le porte flambeau des ces artistes résistants : Mohamed CHOUIKH.

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