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L'ALGÉRIE, SON CINÉMA ET MOI

 

Au lendemain de l’indépendance, en Algérie l’oralité et le visible constituaient la matrice la matrice de l’imaginaire collectif, c’est tout naturellement que le cinéma se trouvait au carrefour de toutes les représentations  sociétales.

Dans le camp où nous habitions, quand j’étais enfant, l’armée française me donnait à voir a travers des films comiques (Charlie Chaplin, Buster Keaton, Laurel et Hardy), des documentaires de propagande et des fictions, une certaine image de l’Algérie, une image qui ne reflétait l’Algérie qui fait notre quotidien…

Puis, une image a chassé l’autre. A l’indépendance du pays, une autre image nous est arrivée, un cinéma algérien et arabe. Ce cinéma-là avait pour tache de déconstruire les représentations issues de l’ère coloniale en véhiculant d’autres représentations issues des valeurs de la guerre de libération.

A cette époque, l’Algérie comptait 500 salles de cinéma pour huit millions d’habitants…

Apres plus de dix ans d’absence à cause de la décennie noire, je suis retourné au pays en 2005. J’ai trouvé une Algérie métamorphosée, sa population avait triplé, son cinéma avait périclité et la plupart des cinéastes se sont exilés. Aujourd’hui, seulement une dizaine de salles a survécu.

Et pourtant, c’est à travers le cinéma, le cinéma comme figure allégorique, qu’à mon retour, je donne à voir une Algérie que j’ai du mal à reconnaître. J’ai l’impression, qu’à chaque retour, le pays m’échappe un peu plus…

Jusqu’à quand ?

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